Mercredi 07 mai 2023 : participants : Henri et Olivier
Retour à la frontière de l'Aude et de l'Hérault pour prospecter en aval de l'Aven du Chevreuil.
L'important courant d'air aspirant rencontré dans la trémie aval de l'aven indique qu'il y a une ou des entrées basses.
On commence donc par chercher dans le ruisseau des Trémouls, là ou passe la faille géologique, mais rien de trouvé en bord de ruisseau ni dans les talus proches.
La végétation ne facilite pas les choses dans ce secteur très sauvage.
On continue ensuite à prospecter en descendant le ruisseau de Linze.
Nous n'avons pas retrouvé le départ d'aven colmaté à -2 ni la fissure qui fait du bruit (en rapport avec les intermittences du Trou des Bories 3) signalés par Daniel M.
Par contre, je suis allé visiter un aven en bord de ruisseau avec un spit rouillé à l'entrée. Il s'agit d'une cavité désobstruée par Daniel M. et André C. il y a bien longtemps.
Donné pour -9 et bouché ; je constate que la cavité est plus profonde que prévue avec la descente d'une faille jusque vers -15 au niveau d'un beau contact schistes / dolomie.
Le talus est trop pentu pour envisager une désobstruction mais il y a des signes clairs du passage de l'eau (à l'aplomb du ruisseau de Linze et en direction "sud-est".
Je remonte jusqu'à un palier ébouleux vers -5 en direction "nord ouest". Passages de plusieurs étroitures vraiment pas large dont une chicane dans le banc de schistes épais de seulement 1m environ (comme sur les cavités du massif des Verreries-De-Moussans) puis remontée très étroite dans la fracture.
Elargissement concrétionné puis de nouveau passage étroit dans les galets calcités pour tomber sur un P5 borgne dans la même faille. En face la cassure se prolonge sur un sol sableux avec des morceaux de schistes. Cela fini en méandre trop étroit pour m'engager en treillis et polaire...
Par contre il y a la présence d'un courant d'air alternatif en rapport avec le vent fort extérieur (ou alors avec les intermittences).
En tout cas, cette cavité mériterait d'être agrandie, topographiée et désobstruée afin de poursuivre ce courant d'air.
Pour finir, on descend le Linze 400m plus en aval pour tomber sur l'entrée du fameux Trou des Bories n°3 : l'entrée originale est protégée par une poubelle pour éviter que les crues n'obturent les passages étroits.
Je descend en touriste jusqu'au siphon vers -50. Je n'assiste pas à l'intermittence spectaculaire et inexpliquée en relation avec la source de Laidoux dans l'Argent double (brusque montée du niveau de 5m en quelques minutes...).
Par contre j'observe les parois bien lavées qui suintent d'eau...signe précieux de l'intermittence qui permettra d'être sur nos gardes pour la sortie du lendemain à l'Aven du Chevreuil.
Avec Henri, on finit notre boucle prospective en remontant le Linze jusqu'au captage : le ruisseau se perd totalement dans une vasque aux alentours de 1 l/s.
On trouve un petit trou souffleur dans les galets mais il est placé sous un rocher instable de plusieurs tonnes...il vaut mieux désobstruer une autre perte en amont qui est contre la roche mère.