Mardi 21 octobre 2014 : participants : Henri ; olivier
Sortie dans le minervois sur le massif des Verreries-De-Moussans.
Vu que les épisodes cévenols n'ont pas touché cette partie de l'Hérault, nous décidons d'aller tenter de désobstruer la voûte mouillante au terminus de l'aven de Frescure.
La cavité est très sèche et j'espère que le boyau sera sans eau.
Après le cheminement sportif à travers chaos et galeries, nous parvenons au fond en fin de matinée et cassons la croûte dans le dernier endroit spacieux et propre...
On part ensuite équiper le P10 au contact schistes / calcaires.
En bas de celui-ci débute un éprouvant cheminement d'une cinquantaine de mètres à travers étroitures glaiseuses et ressauts glissants.
La voûte mouillante est désamorcée et un fort courant d'air rugit dans le passage. En fait il y a 2 passages étroits : un premier long de 4m puis un second d'environ 8m. On commence par tenter de percer le plaflond du premier passage bas mais les conditions de travail deviennent vite infernales : plus on bouge et plus le sol devient boueux et enfin le violent courant d'air qui fini par nous refroidir méchamment.
La poussière de perçage part à l'horizontale et le bruit du courant d'air fait penser à Henri qu'un train nous arrive dessus ! Ce sera donc le passage du TGV : le courant d'air y passe à Très Grande Vitesse et le sol est d'une Très Grande Viscosité.
Les perçages s'avèrent peu productifs et on s'aperçoit que le boulot est énorme pour tomber le plafond sur plus de 12m de long.
Je vais quand même revoir l'étroiture finale au bout du second passage. Comme lors de la tentative solo d'il y a quelques années (15/09/09), le passage est toujours aussi infâme et dangereux : le corps s'enfonce sur 40cm de profondeur dans l'argile semi-liquide et il est très difficile de s'en extraire. C'est un véritable "sable mouvant" de boue.
Etroiture terminale La suite inconnue derrière...
La suite est visible derrière remontant le long d'une pente de sable avec un bel écho et un furieux courant d'air.
On préfère renoncer vu la caillante subie une fois qu'on est couvert de boue liquide. En plus, c'est difficile de manier le perfo sans le bousiller dans de telles conditions.
Sans commentaire...
La voûte mouillante du TGV sera encore une fois invaincue. De toute façon, cela représente un passage accessible que trop rarement pour pouvoir explorer derrière sans parler du risque en cas de crue...
Mieux vaut chercher un schunt par un réseau supérieur.
C'est pourquoi nous sommes allés revoir les 2 départs soufflants situés à la fin du chaos. Ils se trouvent environ 15m au dessus de la galerie principale et présente une direction sud (plein massif). Celui où nous avions travaillé il y a plusieurs années semble le plus intéressant car le courant d'air soufflant y est bien sensible.
Faille remontante soufflante vers un possible réseau supérieur.
Je suis allé revoir le terminus en remontant sur une quinzaine de mètres supplémentaires. La faille qu'a passé Jean est facilement travaillable ; il faut néanmoins agrandir sur environ 3m. Par contre il faut auparavant recalibrer plusieurs passages afin de gagner en confort et pour pouvoir évacuer les déblais jusqu'à la salle inférieure.
C'est un chantier propre et c'est l'une des dernières possibilités de suite.